L’élégance et la convivialité d’un monde sans fil


Dans un article récemment publié dans l’Edmonton Journal, on explique comment une équipe dirigée par Thomas Thundat, titulaire de la Chaire d’excellence en recherche du Canada sur le génie moléculaire des sables bitumineux de l’University of Alberta, tente d’éliminer l’utilisation de fils grâce à une nouvelle technique appelée « transmission par câble unifilaire ».

Fini les amas désordonnés de fils près de l’ordinateur ou dans la cuisine! Dans le nouveau monde presque sans fil de M. Thundat, les appareils seraient alimentés par une bande de papier d’aluminium située sous un bureau ou un comptoir. Et les chocs électriques deviendraient chose du passé.

C’est en faisant passer un courant alternatif dans un objet métallique que des chercheurs ont réussi à créer un point chaud sans fil à la surface d’une table. Ce point, fait d’un matériau aussi courant que du papier d’aluminium ou constitué d’une table de nuit métallique, agit comme transmetteur et envoie de l’électricité dans une bobine fixée à l’appareil en question.

On peut ainsi utiliser une lampe ou même recharger un téléphone cellulaire ou un ordinateur portatif simplement en le plaçant sur le point chaud. L’électricité qui provient d’une source d’énergie rebondit alors entre la surface conductrice et le récepteur, et l’appareil la reçoit.

Ces applications peuvent aussi dépasser le cadre domestique et favoriser des pratiques industrielles plus écologiques. En effet, la chaire de recherche de Thomas Thundat porte sur le génie moléculaire des sables bitumineux. Ainsi, le chercheur affirme que, grâce à cette technologie, on pourrait faire chauffer les sables bitumineux en enfouissant des barres très profondément et en y faisant passer un courant électrique. Cette méthode permettrait d’économiser la quantité d’eau astronomique actuellement utilisée en souterrain sous forme de vapeur. De plus, il serait possible de faire chauffer l’eau sale des bassins à résidus (qui contiennent l’huile usée du traitement de sables bitumineux) afin d’accroître l’évaporation. Ainsi, il ne resterait que des résidus secs, qu’on pourrait éparpiller en surface.