Selon l’article d’opinion de Lorne Tyrrell paru dans l’Edmonton Journal, l’identification du virus de l’hépatite C (VHC), réalisée en 1989 par Michael Houghton – aujourd’hui titulaire de la Chaire d’excellence en recherche du Canada sur la virologie de l’University of Alberta –, est « l’une des plus importantes découvertes à avoir été faites en médecine au cours des dernières années ». Une découverte qui mériterait d’être récompensée par un prix Nobel.
Dans cet article, dont la publication coïncidait avec la Journée mondiale contre l'hépatite (28 juillet), M. Tyrrell souligne que la découverte de M. Houghton a permis de guérir une maladie pour laquelle il n’existait jusqu’alors aucun traitement adéquat. M. Houghton a effectué cette percée médicale il y a 25 ans alors qu’il travaillait chez Chiron, une société de biotechnologie américaine.
En plus d’avoir découvert le VHC, M. Houghton et son équipe ont séquencé le génome du virus et déterminé plusieurs cibles en vue de concevoir des médicaments antiviraux très sélectifs et efficaces. Grâce à leurs travaux de recherche, il est aujourd’hui possible de détecter le VHC dans les réserves de sang, ce qui veut dire « qu’elles sont à l’heure actuelle sécuritaires et qu’elles présentent bien peu de risque de contenir le virus – un risque inférieur à 1 sur 10 millions d’unités de sang ». En outre, les personnes atteintes du VHC peuvent en guérir par un traitement s’échelonnant sur 8 à 12 semaines.
Comme le dit à juste titre M. Tyrrell, « une telle découverte mérite honneur et gloire ».