L’équipe de Younès Messaddeq conçoit des vêtements « intelligents » qui captent et transmettent l’information biochimique de ceux qui les portent


Une équipe menée par Younès Messaddeq, titulaire de la Chaire d’excellence en recherche du Canada sur l’innovation en photonique de l’Université Laval, a conçu des tissus intelligents capables de capter et de transmettre l’information biomédicale de ceux qui les portent. En utilisant des réseaux sans fil et cellulaires pour transmettre l’information, cette percée technologique trace la voie à une foule de réalisations qui pourront bénéficier aux individus qui souffrent de maladies chroniques, aux aînés qui vivent seuls et même aux pompiers et aux policiers.

L’équipe de M. Messaddeq, qui travaille à partir du Centre d’optique, photonique et laser de l’Université Laval, a créé le tissu intelligent en réussissant à superposer de multiples couches de cuivre, de polymères, de verre et d’argent.

« La fibre agit à la fois comme capteur et comme antenne », explique le chercheur. « Elle est résistante et malléable et peut être tissée avec de la laine ou du coton. De plus, la qualité du signal qu’elle produit est comparable à celle d’antennes commerciales. La surface de la fibre peut également être ajustée pour capter un large éventail d’information tels les niveaux de glucose, le rythme cardiaque, l’activité cérébrale, les mouvements et les coordonnées spatiales. »

« Nous avons déjà testé plusieurs solutions et les résultats sont encourageants », ajoute-t-il. « Nous devrons aussi nous assurer que le tissu soit résistant et qu’il puisse tolérer les produits chimiques contenus dans les détersifs. »

Une demande de brevet a été présentée même si quelques détails doivent encore être peaufinés avant que ce produit innovateur fasse son entrée sur le marché. « Il faudra bien sûr relier cette technologie textile à un réseau sans fil et régler la question de l’alimentation électrique », conclut M. Messaddeq.