Douglas Wallace pousse le Canada à se joindre à un consortium de recherche


Le Canada a été invité à se joindre à AtlantOS, un vaste consortium européen qui tente d’obtenir un contrat pouvant aller jusqu’à 20 millions d’euros dans le cadre du programme Horizon 2020 de l’Union européenne afin d’installer le premier système intégré d’observation océanographique dans l’Atlantique. Le Canada, représenté par Douglas Wallace, titulaire de la Chaire d'excellence en recherche du Canada sur la science et la technologie des océans, participe à la réalisation de ce système sous l’autorité du Marine Environmental, Observation, Prediction and Response Network (MEOPAR).

Comme l’explique un article paru dans Research Money, le MEOPAR doit tout d’abord obtenir l’appui des partenaires financiers canadiens pertinents pour permettre au Canada de participer à ce projet et de collaborer avec d’autres organismes de recherche océanographique afin de garantir la collaboration de l’industrie. Selon M. Wallace, le MEOPAR est très bien placé pour relever ce défi, car il dispose de la flexibilité nécessaire pour agir rapidement. En outre, il est essentiel pour le Canada de faire partie du consortium AtlantOS s’il veut que ses intérêts et ses possibilités de recherche y soient bien représentés.

« Voilà une excellente occasion de recherche et un grand défi pour le MEOPAR! L’accès à l’expertise et à l’équipement de l’Union européenne pourrait être d’un grand intérêt, car ces outils répondent parfaitement aux besoins du Canada, a indiqué M. Wallace. La clé consiste donc à établir une coopération multisectorielle et à permettre à la communauté des chercheurs et à l’industrie de collaborer efficacement. Il est notamment nécessaire d’intégrer un volet technologique au projet. Par exemple, nous aurons besoin de recueillir des données et de prendre des mesures océaniques. Il nous faudra aussi faire des prévisions pour l’industrie de l’exploitation du pétrole et du gaz en mer. L’industrie recueille déjà des données qu’elle pourrait ajouter aux mesures prises par les chercheurs et les gouvernements. »

Ce système intégré d’observation océanographique s’appuiera sur les capacités existant des deux côtés de l’Atlantique afin d’aider à mieux comprendre les processus de l’ensemble du bassin océanique tout en réduisant le coût de ce type d’observation. Il devrait permettre de recueillir des données d’observation de l’océan Atlantique qui ont une plus grande couverture temporelle et géographique et d’élaborer des modèles et des systèmes de prévision uniformes.

« Dans le monde de la technologique océanographique, l’innovation est possible grâce à des groupes de personnes qui essaient ensemble de réaliser des choses difficiles. C’est au sein de ces groupes que naissent et s’échangent les idées […], car ces gens représentent un milieu intellectuel où les idées mûrissent et sont mises à l’épreuve », a conclu le chercheur.