Des détecteurs de mines pour lutter contre le changement climatique


Une équipe dirigée par Douglas Wallace, titulaire de la Chaire d’excellence en recherche du Canada sur la science et la technologie des océans de la Dalhousie University, donne une nouvelle vie aux anciens sous-marins.

La revue Audubon rapporte que l’équipe de M. Wallace a modifié un détecteur de mine submersible autonome pour lui permettre de mesurer la quantité de dioxide de carbone de l’atmosphère absorbée par la mer.

Les échanges entre l’air et l’eau se produisent essentiellement dans les tourbillons océaniques, de grands remous qui peuvent atteindre jusqu’à 60 milles de diamètre, à distance du rivage. Jusqu’à maintenant, aucun véhicule sous-marin n’était assez robuste pour se frayer un passage à travers les eaux agitées.

C’est ici que le Dorado entre en scène.

Véhicule submersible autonome de 27 pieds, utilisé auparavant pour détecter les mines sous-marines en zones de conflit partout dans le monde, le Dorado est assez solide et stable pour fournir des mesures détaillées de ces endroits dans l’océan où la plus grande quantité de carbone est absorbée.

Le submersible, qui devrait être mis à l’essai au début de 2015, transmettra ses résultats en temps réel et élucidera possiblement les mystères entourant l’évolution de la dispersion, de l’absorption et de l’échange du carbone dans des zones de l’océan auparavant inaccessibles.

M. Wallace et son équipe intégreront leurs résultats dans des modèles climatiques afin de générer des prévisions plus fiables des augmentations du niveau de la mer et des perturbations de la chaîne alimentaire marine dans les eaux de plus en plus acides.