Le 7 octobre 2014, Howard Wheater, titulaire de la Chaire d’excellence en recherche du Canada sur la sécurité de l’eau de l’University of Saskatchewan et directeur du Global Institute for Water Security, parlera du lien entre l’agriculture et la sécurité de l’eau à l’Agricultural Biotechnology International Conference (ABIC). L’ABIC est la plus importante réunion mondiale faisant la promotion de l’innovation dans le domaine des sciences biologiques pour assurer la sécurité durable des aliments (pour l’être humain et les animaux), de la fibre et du carburant compte tenu du changement climatique.
« Tout comme la sécurité alimentaire, la sécurité de l’eau est l’un des principaux problèmes mondiaux du 21e siècle, affirme M. Wheater. L’utilisation abusive de l’eau est très répandue et la demande en ressources hydriques à l’échelle locale, régionale et internationale prend de l’ampleur. » Bien que la sécurité de l’eau soit un problème international, le Canada ressent lui aussi la pression.
« La terre et l’eau sont intimement liées, de sorte que si l’agriculture dépend de l’eau, elle a aussi de nombreuses conséquences sur elle, explique M. Wheater. On exige une quantité et une qualité d’eau toujours croissantes, et de plus en plus de populations risquent de souffrir des conditions extrêmes qu’entraînent les inondations et la sécheresse, lesquelles ont d’importants coûts humains et économiques. La pression qui en résulte n’ira qu’en grandissant à mesure que la population augmente et que le climat change. »
L’irrigation représente 80 p. 100 de la consommation mondiale d’eau. Alors que la population augmente, la pression sur l’utilisation de l’eau réservée pour la culture de nourriture ou pour d’autres usages croît également.
« Le Global Institute for Water Security veut agir comme un chef de file mondial en permettant la réalisation de travaux de recherche multidisciplinaire alliant la science et le génie à la science sociale et à la politique, explique M. Wheater. La façon de gérer l’avenir de l’eau dépendra ultimement de la science qui éclairera les choix difficiles que nous aurons à faire dans la gestion de la terre et de l’eau. Nous cherchons à créer une nouvelle science et à la jumeler à de nouveaux outils pour appuyer la prise de décision afin de mieux mobiliser les responsables de l’élaboration des politiques, les intervenants et le grand public. »