Selon un article publié dans Gastroenterology & Endoscopy News, une nouvelle étude menée par Michael Houghton, titulaire de la Chaire d’excellence en recherche du Canada sur la virologie de l’University of Alberta, vient nourrir l’espoir qu’on puisse un jour mettre au point un vaccin contre le virus de l’hépatite C (VHC). M. Houghton a démontré qu’un vaccin dérivé d’une seule souche du virus pouvait déclencher la production d’anticorps capables de cibler plusieurs souches.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que jusqu’à 150 millions de personnes dans le monde sont atteintes d’une infection chronique par le VHC et qu’il en résulte quelque 500 000 décès chaque année. Aux États-Unis, ce sont plus de 70 000 personnes qui en sont mortes ces dix dernières années. Et, selon les US Centers for Disease Control and Prevention, ce chiffre ne représenterait qu’une infime fraction du nombre total de personnes ayant contracté cette maladie du foie transmissible par le sang.
L’étude, qui a été publiée récemment dans le Journal of Virology, revêt donc une importance capitale.
« Je pense que c’est là une très bonne nouvelle en ce qui concerne la mise au point d’un vaccin contre le virus de l’hépatite C, a indiqué M. Houghton. Il y a à peine quelques années, les gens oeuvrant dans le domaine pensaient que, pour le VHC, ce serait un peu la même chose que pour le VIH, c’est-à-dire qu’il serait très difficile de faire en sorte qu’un vaccin produise des anticorps pouvant neutraliser ou détruire l’infectiosité de plusieurs souches du virus. »
Michael Houghton a découvert le virus de l’hépatite C en 1989 et a été le premier à le cloner.