Une étude récente coréalisée par Frederick Roth, titulaire de la Chaire d’excellence en recherche du Canada sur la biologie intégrative de l’University of Toronto a démontré la complexité des espèces ayant moins de gènes que prévu et souligne la nécessité d’étudier toutes les formes de protéines apparentées en vue de dévoiler leurs rôles potentiels dans l’apparition des maladies.
Un seul gène humain peut produire de nombreuses protéines différentes. Compte rendu de la première étude à grande échelle du genre, un article publié dans Cell a révélé que la plupart de ces protéines jumelles codées par le même gène, appelées « protéines isoformes », jouent souvent des rôles radicalement différents au sein des tissus et des cellules. Les conclusions pourraient grandement faciliter notre compréhension de la biologie humaine et orienter les futures recherches dans de nombreux domaines.
L’étude pourrait ainsi aider à expliquer comment les 20 000 gènes codant les protéines du génome humain, moins nombreux que ceux du génome d’un raisin, peuvent engendrer des créatures d’une telle complexité. Cette diversité de la fonction des protéines laisse penser que chaque isoforme protéique doit être étudiée individuellement pour qu’on puisse comprendre son rôle usuel et son implication potentielle dans la maladie.
Pareillement, la recherche sur les protéines en jeu dans le cancer privilégie souvent les isoformes les plus répandues dans une cellule, un tissu ou un organe donné. Comme les isoformes de protéines moins fréquentes peuvent également contribuer à la maladie et se révéler des cibles intéressantes pour le traitement médicamenteux, leur rôle devrait également être examiné.
On peut consulter le site Web (en anglais) de la San Diego School of Medicine de l’University of California.