Le Programme des chaires d'excellence en recherche du Canada finance des travaux qui ont pour but d’améliorer la santé écologique du delta de la rivière Saskatchewan


Test effectué dans l’écosystème du delta de la rivière Saskatchewan

Selon des chercheurs du Global Institute for Water Security, un institut de recherche de l’University of Saskatchewan, s’il a fallu des années pour que le delta de la rivière Saskatchewan se dégrade, il faudra compter plusieurs générations avant qu’il retrouve sa santé écologique.

Le delta, qui est l’une des zones humides les plus importantes du pays, reçoit les eaux des montagnes Rocheuses. Située près de la communauté de Cumberland House, au nord-est de la Saskatchewan, cette zone abrite un grand nombre de végétaux, de poissons, de mammifères et d’oiseaux.

Toutefois, en raison du développement industriel et de la demande en matière d’eau potable et d’irrigation, il y a moins d’eau en aval. Par conséquent, la faune, notamment les orignaux et les rats musqués, qui a déjà été très abondante, a presque disparu du delta.

Grâce au financement offert par le Programme des chaires d'excellence en recherche du Canada, les chercheurs de l’institut travaillent en collaboration avec des habitants de Cumberland House afin de mieux comprendre l’incidence du développement qui se fait en amont sur le débit de l’eau et l’environnement en aval.

Le delta de la rivière Saskatchewan n’est ni à la vue ni dans les pensées de la plupart des habitants de la province, mais, selon Howard Wheater, les décisions prises en ce qui concerne la gestion de l’eau, tant en Alberta qu’en Saskatchewan, ont une incidence sur l’écologie de cette zone humide essentielle pour la planète ainsi que sur l’existence et les moyens de subsistance des Autochtones qui y habitent. M. Wheater est titulaire de la Chaire d’excellence en recherche du Canada sur la sécurité de l’eau de l’University of Saskatchewan et directeur de l’institut.

« Le Global Institute for Water Security s’emploie à faire en sorte que nous comprenions mieux cette importante partie du patrimoine naturel de la province, dit-il. Nous espérons que nos recherches nous permettront d’en apprendre davantage au sujet des répercussions sur le delta des changements climatiques et des modifications de débit, car cela pourra nous aider à prendre des décisions éclairées pour améliorer la santé du delta et de ses habitants, tout en maintenant des ressources en eau cruciales dont la province a besoin pour assurer son développement économique. »

L’écosystème du delta de la rivière Saskatchewan se détériore parce qu’il ne bénéficie plus des débits d’eau qui contribuaient à la bonne santé du delta, alors que les débits élevés du printemps s’amenuisaient progressivement tout au long de l’été pour laisser place à de très faibles débits en automne et en hiver.

Les chercheurs veulent également faire connaître les connaissances traditionnelles et les expériences des personnes qui habitent le long du delta.

L’University of Saskatchewan organise des activités, notamment les « journées du delta » auxquelles ont pris part certaines parties prenantes, dont des membres de 15 organismes des métis et des Premières Nations. Ces activités permettent de favoriser les échanges sur les expériences et sur les enseignements tirés en ce qui a trait aux changements qui ont une incidence sur le delta, entre autres, les changements climatiques, le développement en amont et la régulation du débit de l’eau.