Frederick Roth est membre d’une équipe qui a obtenu 75 millions de dollars pour trouver de nouvelles façons de traiter les maladies du cœur


Frederick Roth, titulaire de la Chaire d’excellence en recherche du Canada sur la biologie intégrative de l’University of Toronto, est membre de l’équipe qui vient de recevoir le One Brave Idea Research Award.

Attribué par l’American Heart Association (AHA), Verily Life Sciences (anciennement Google Life Sciences) et AstraZeneca, le One Brave Idea Research Award, d’une valeur de 75 millions de dollars sur cinq ans, a pour but de soutenir la recherche menée en collaboration par des cliniciens, des biologistes et des informaticiens afin de mieux diagnostiquer et soigner les coronaropathies.

Malgré les progrès effectués en médecine, les maladies du cœur demeurent la principale cause de décès dans le monde. Cela est en partie attribuable au fait que nous n’avons pas encore la capacité de déceler la maladie avant qu’elle n’ait fait des ravages. En conjuguant la technologie prêt-à-porter, qui permet de recueillir des quantités sans précédent de données personnelles, avec le séquençage de l’ADN et l’analyse informatique avancée, les chercheurs espèrent damer le pion à la maladie.

Calum MacRae, du Brigham and Women’s Hospital et de la Harvard Medical School de Boston, dirige l’équipe interdisciplinaire chargée de découvrir les causes des maladies du cœur et les signaux jusqu’à maintenant non décelés indiquant la transition entre la bonne santé et les tout premiers stades de la maladie, encore en grande partie invisibles.

Monsieur Roth est professeur de génétique moléculaire et d’informatique au Donnelly Centre for Cellular + Biomolecular Research de l’University of Toronto. Il est également chercheur principal au Lunenfeld-Tanenbaum Research Institute du Mount Sinai Hospital de Toronto et codirecteur du programme de réseaux génétiques de l’Institut canadien de recherches avancées. Il dirige une équipe de recherche qui s’intéresse à la bio-informatique et réalise des tests génétiques à grande échelle. C’est par l’analyse novatrice des données et le recours aux plus récents progrès accomplis dans les applications de séquençage de prochaine génération que son équipe contribuera aux travaux de la grande équipe interdisciplinaire, afin de favoriser les avancées en médecine personnalisée pour les coronaropathies.

« En associant des stratégies informatiques et expérimentales, nous aimerions aider à cerner les caractères qui sont des indicateurs précoces d’une coronaropathie. Ces caractères pourraient à leur tour aider à repérer les gènes qui, seuls ou avec d’autres, ont une incidence sur l’évolution de l’état de santé », dit M. Roth.

« Mon laboratoire analyse systématiquement les conséquences des différences ou variants génétiques qui sont dans les gènes à l’origine de maladies chez les humains. L’établissement de tables de correspondance des variants nuisibles avant de faire le séquençage du génome d’une personne nous permet de prendre plus rapidement des mesures thérapeutiques appropriées, et ce, même avant que les symptômes habituels de la maladie se manifestent. »