Une présentation de Graham Pearson attire les foules au haut-commissariat de Grande-Bretagne


De nombreuses personnes ont assisté à la série de présentations données au salon scientifique du haut-commissariat de Grande-Bretagne afin d’entendre Graham Pearson, titulaire de la Chaire d’excellence en recherche du Canada sur les ressources arctiques de l’University of Alberta, discuter de sa récente découverte de la ringwoodite.

M. Pearson, une sommité mondiale de l’étude des diamants et de la recherche visant à comprendre comment se forment les filons de diamants sous les continents, a fait cette découverte dans un diamant brun brut de trois millimètres de diamètre.

Non seulement c’est la première fois que l’on trouvait de la ringwoodite sur Terre (les autres échantillons provenant tous de l’espace, par exemple de météorites), mais l’analyse de ce minéral y a révélé une importante quantité d’eau.

Cela a permis à M. Pearson de confirmer une théorie scientifique de longue date, selon laquelle il existe de grandes sources d’eau emprisonnées à une profondeur de 410 à 660 kilomètres, soit entre les manteaux supérieur et inférieur de la Terre, dans la zone de transition.

M. Pearson a montré comment cette découverte avait influé sur ses travaux et était devenue la deuxième histoire la plus médiatisée du monde au cours de la semaine de sa publication dans la revue Nature.

« Cette découverte était accidentelle, a-t-il indiqué. On était à la recherche d’un autre minéral quand on a acheté le diamant contenant l’échantillon de ringwoodite, qui est invisible à l’œil nu. »

Comme pour de nombreuses découvertes scientifiques, M. Pearson reconnaît avoir été chanceux de découvrir cet échantillon, mais il a ajouté que le financement qu’il reçoit dans le cadre du Programme des chaires d’excellence en recherche du Canada lui a permis de découvrir et d’identifier l’échantillon ainsi que d’établir le partenariat de recherche nécessaire aux travaux qui y sont liés.

« On a été très chanceux, ajoute M. Pearson. C’est comme la pêche : pour attraper du poisson, il faut pêcher. C’est donc en cherchant que l’on trouve quelque chose. C’est le financement du Programme des chaires d’excellence en recherche du Canada qui a permis de faire cette découverte. »


La découverte de la ringwoodite par Graham Pearson confirme la présence d’une grande quantité d’eau dans la zone de transition.

(SOURCE : RICHARD SIEMENS, UNIVERSITY OF ALBERTA)