La nomination de Steven Bryant, à titre de titulaire de la Chaire d’excellence en recherche du Canada sur le génie des matériaux liés aux réservoirs de pétrole non classiques, contribue à rehausser la réputation de l’University of Calgary comme chef de file mondial en matière de recherche sur l’énergie ainsi qu’à consolider la réputation du Canada comme chef de file en matière d’environnement.
Avant de s’installer au Canada, M. Bryant était professeur Centennial Bank of America au Département du génie pétrolier et des géosystèmes de l’University of Texas à Austin. Il dirigeait également deux programmes de partenariat qu’il a fondé entre cette université et l’industrie. Il a la réputation d’être l’un des chercheurs les plus perspicaces et novateurs du monde dans le domaine de l’énergie, et il affirme que sa venue au Canada lui donnera l’occasion de se concentrer sur l’un des développements les plus intéressants du génie pétrolier à survenir depuis des décennies : l’utilisation des nanoparticules.
« Les nanomatériaux et les capacités émergentes de la science à méso-échelle (c.-à-d. entre environ dix nanomètres et quelques micromètres, où ni la théorie quantique ni les lois classiques ne s’appliquent) offrent des possibilités extraordinaires dans de nombreux domaines, explique-t-il. Au cours de la dernière décennie, on a observé des progrès incroyables dans cette discipline – surtout grâce à la biomédecine. Ces progrès reposent sur trois caractéristiques essentielles : la petite taille des nanomatériaux, la possibilité de personnaliser leur revêtement et les noyaux de leurs particules fonctionnelles. »
Il est possible d’améliorer considérablement les technologies existantes et de développer de nouveaux moyens d’extraire l’énergie, tout en réduisant de façon considérable notre empreinte carbone.
Ces caractéristiques ont un très grand potentiel d’applications dans le domaine des sables bitumineux. Les particules, dont la taille est inférieure à environ 100 nanomètres, sont beaucoup plus petites que les pores des réservoirs et peuvent être ajoutées aux réservoirs de sables bitumineux. Omniprésentes dans les réservoirs pétroliers, elles peuvent comporter un revêtement chimique leur permettant de se lier, de préférence, à des interfaces entre les phases aqueuses et non aqueuses (p. ex. pétrole et eau).
« Nous sommes à la veille d’un énorme bouleversement dans le domaine pétrolier et gazier, affirme M. Bryant. Il est possible d’améliorer considérablement les technologies existantes et de développer de nouveaux moyens d’extraire l’énergie, tout en réduisant de façon considérable notre empreinte carbone. Les possibilités d’atteindre cet objectif dans le domaine des sables bitumineux sont particulièrement intéressantes, étant donné la présence au même endroit d’un si grand nombre d’enjeux d’ordre technique, économique et social ayant une importance nationale et mondiale. L’University of Calgary est le lieu idéal pour accomplir cette recherche. À mon avis, il ne fait aucun doute qu’il s’agit du meilleur endroit au monde où mener une recherche in situ sur les sables bitumineux. »
M. Bryant estime que la nouvelle chaire lui permettra, ainsi qu’à ses collaborateurs de l’University of Calgary, de « se concentrer pendant une période prolongée sur la résolution de problèmes majeurs », défi auquel font face la plupart des universités, où les chercheurs doivent consacrer une part importante de leur temps à obtenir du financement. Il croit aussi qu’elle lui permettra d’accomplir des progrès rapides et tangibles avec son équipe de recherche pour améliorer la façon d’extraire le pétrole et le gaz.